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Comment filmer et utiliser des vues aériennes exceptionnelles dans vos réalisations audiovisuelles

Les séquences aériennes peuvent être utilisées dans vos projets de multiples façons. En plus d’apporter la situation géographique à vos histoires, elles peuvent accentuer la narration, faciliter une transition entre les lieux ou les sujets et renforcer l’émotion dans vos productions.

Les meilleurs vidéastes aériens maximisent la nature utilitaire des prises de vue aériennes, mais essaient également de repousser toutes les limites créatives lorsqu’il s’agit d’éblouir les téléspectateurs. Voici comment filmer et utiliser des vues aériennes exceptionnelles dans vos réalisations audiovisuelles.

Avoir l’opportunité de filmer des images aériennes ne signifie pas nécessairement que vous en avez besoin dans votre vidéo, ou qu’elles doivent être utilisées en permanence. Au contraire, il s’agit davantage de maximiser leur impact, en les utilisant avec parcimonie et pertinence.

Quelques règles

Afficher une échelle de grandeur : à moins que vous ne voliez assez près d’un objet ou d’un sujet, il peut être difficile d’avoir une idée de l’échelle de ce qui se passe dans le cadre si le champ de vision est vraiment large. C’est là qu’un zoom lent ou un push in/pull out peut donner une idée de la perspective.

Essayez de commencer une histoire proche de vos personnages et reculez lentement pour révéler le cadre dans lequel ils évoluent… L’inverse peut être tout aussi efficace, partez de loin et rapprochez vous de vos sujets. Le choix dépend de ce que vous avez à raconter.

Intensifier le drame : Voler bas et vite, ou voler de près* sont deux des moyens les plus simples de créer un aspect et une sensation dramatiques à une prise de vue, car tout se déplace si vite dans le cadre. Vous pouvez suivre un objet se déplaçant rapidement, voler de près ou à travers quelque chose dans le cadre, ou vous serrer contre un objet ou une ligne de démarcation dans le cadre pour donner aux spectateurs le sentiment réel que quelque chose de dramatique se passe. Cela vous assure des images plus spectaculaires, plus dynamiques qu’en volant à haute altitude.

Assurez-vous au préalable que vous prenez toutes les précautions de sécurité et que vous êtes légalement autorisé à le faire.

Les hyperlapses aériens et les timelapses aériens augmentent également le drame, mais nécessitent généralement plus de planification. Cependant n’en abusez pas dans vos productions.

Transition entre les prises de vue : les vues aériennes peuvent également faciliter les transitions entre les prises de vue ou les scènes. Utiliser une séquence aérienne pour établir le cadre d’une histoire ou d’une scène est une utilisation classique, mais avec des prises de vue aériennes en plus des caméras au sol, vous disposez désormais d’un angle supplémentaire pour amplifier l’action dans une scène.

La transition n’a même pas besoin d’avoir lieu dans différents plans ! Un drone peut littéralement voler au niveau des personnages, puis s’élever si loin qu’il vole jusqu’au prochain emplacement de la scène. Par conséquent, étudiez à l’avance les séquences dont vous aurez besoin pour élaborer vos transitions.

Révéler un objet et/ou le crescendo d’une histoire/scène de bâtiment : Vous positionnez le drone ou l’hélicoptère de sorte que votre sujet soit masqué par un objet au premier plan (bâtiment, arbre, relief…), puis le révélez en volant dans une direction afin qu’il ne soit plus caché. Vous pouvez également suivre quelque chose qui se trouve au sol ou directement sous la caméra et l’incliner vers le haut pour révéler où se trouve l’objet final. Ces plans sont parfaits pour donner de l’importance à l’élément révélé, et peuvent également donner plus de contexte à la scène au fur et à mesure que de plus en plus de choses sont révélées, comme une cascade vue d’en haut.

Cela permet au spectateur de suivre la prise de vue au fur et à mesure que de plus en plus de choses deviennent visibles, et peut être synchronisé avec de la musique et des voix off épiques.

Drones VS. Hélicoptères

Bien que les hélicoptères et les drones soient tous deux d’excellents outils pour capturer des images dynamiques, chacun a ses forces et ses faiblesses. Les drones sont évidemment beaucoup moins chers et offrent plus de flexibilité pour filmer, mais ils nécessitent également plusieurs batteries en raison du temps de vol limité. Les drones peuvent se rapprocher davantage du sujet que les hélicoptères ne peuvent faire, mais ils se déplacent relativement lentement et ne couvrent pas de grandes distances. La règlementation relative aux drones en Polynésie est stricte, et beaucoup de zones sont interdites à leur utilisation, tandis que les hélicoptères peuvent aller quasiment n’importe où. Vous pouvez également utiliser des caméras beaucoup plus haut de gamme tout en utilisant un hélicoptère. Il vous faudra toute fois vous équiper d’un stabilisateur multi-axes à défaut d’un système Cineflex giro-stabilisé et son opérateur.

 Il poursuit en disant que « les deux outils sont aussi bons que leurs opérateurs et pilotes. Même si vous disposez de la meilleure technologie, ce sont les compétences et la vision des opérateurs qui fourniront l’excellent cliché sur l’une ou l’autre plate-forme.

Dans un cas comme dans l’autre, la qualité de votre équipement déterminera votre potentiel de réalisation. Puis l’expérience et la compétence de votre opérateur sera le facteur déterminant à la bonne exécution de votre tournage aérien.

Il est important de savoir de quoi vous êtes capable en tant que cadreur/opérateur-drone/pilote, et de savoir si vous pouvez filmer. Choisissez le bon outil en fonction du projet et du budget. Chacun ont leurs points forts et aucun ne remplace l’autre.

Un drone vous donne la possibilité supplémentaire d’être utilisé comme un gimbal, en passant de plans larges, de suivis d’acteurs à des gros plans à main levée, tout en bénéficiant du système stabilisé.

Des images graphiques, tout simplement

Nous avons vu que de nombreux plans nécessitent un bon niveau de télé-pilotage, et de cadrage. Certains travaillent en binôme, l’un pilote pendant que l’autre opérateur cadre. Il faut dans ce cas bien se coordonner, d’où la nécessité d’une bonne préparation au vol, et de savoir ce que l’on va filmer, et comment on va le faire.

Vous voulez être efficace ? faites dans la simplicité. Si on vous demande des images drones pour un documentaire par exemple, faites des images graphiques. Utilisez les lignes naturelles du décor et du relief. Suivez une route, une lisière de forêt, le bord de mer. Faites des trajectoires droites, allez droit devant sur un plan pendant 30 secondes, puis à droite le plan suivant, puis à gauche. Une séquence verticale en montant permet de sortir d’un premier plan et de révéler un espace.

Filmez des plans fixes, caméra vers le bas, au dessus des rues, ou d’une forêt. Laisser faire l’action, ce n’est pas au drone de la jouer. Soyez « graphique », jouez avec les lignes, les angles, la règle des tiers. Composez votre image comme un photographe.

N’oubliez pas de « shooter » plusieurs valeurs de plans, pensez »post-prod » et au montage. Soyez créatif, sans en faire des tonnes! Créativité ne veut pas dire « quantité ». Entrainez vous… et filmez bien du premier coup !

Permis et règlementation : comment rester informé

Aucun tournage de prises de vues aériennes n’est possible sans savoir ce que vous êtes autorisé à faire. En tant qu’utilisateur de drone professionnel, donc diplômé, vous devez vous assurer que vous ne volez/filmez pas dans un espace aérien restreint et que vous ne dépassez pas les limites d’altitude, ainsi que la proximité légale de certains bâtiments, objets, personnes et foules. Prenez connaissance des règlementations locales de Polynésie française. Le logiciel embarqué des drones actuels vous interdira le décollage dans les zones restreintes, si vous n’en avez pas les autorisations préalables auprès des différentes administrations concernées.

Certaines zones naturelles, espèces animales ou florales sont aussi protégées et réglementées par la Direction de l’Environnement (Diren) de Polynésie française. L’obtention d’ autorisations préalables  avec parution au Journal Officiel est donc impérative.

Conclusion

Le tournage et l’utilisation d’images aériennes donneront une autre dimension à votre production. Depuis la préparation de votre lieu de tournage à la prise de vues en passant par la post-production (montage et colorimétrie), vous serez en mesure de créer une narration filmique qui épatera vos téléspectateurs.

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